Nous sommes 10 à 9 h ce dernier jeudi de septembre par une météo estivale (15° au départ)
Je retrouve 6 du groupe du dernier week end en forêt d’Orléans auquel se joint Jacques, Jean et le bien nommé « Cricri », alléchés par la perspective d’un restaurant annoncé « gastronomique » par Pierre qui prend la précaution de téléphoner pour annoncer le nombre de convives.Départ à 9h06 pour 156 Km en direction de Maurepas, puis la descente du Donjon, Le Tremblay avant de rejoindre Vicq en Direction de Richebourg.
A la sortie de Tacoignières, premier arrêt « prostate », les rares manchettes sont enlevées.
Nous repartons puis filons vers Gressey pour rejoindre la pittoresque vallée de Richeville.
Nous traversons Houdan et suivons, sur le plateau, la vallée de l’Opton avec un léger vent de face. C’est alors que Daniel G. crève à l’arrière. Changement de chambre en un temps record 3-4 minutes (il a de l’entraînement, le bougre, seul JMB peut rivaliser avec lui sur le nombre de crevaison, cette année!!!!). Certains rappellent la dernière Jeudicienne et les 45 minutes passées par l’un d’entre nous dont nous taisons le nom en lançant un regard malicieux vers le grand J.La vitesse de croisière est imprimée par Daniel, Pierre et moi-même, mais au-dessous de 30km/h. Claude et Eric décrochent et nous obligent à ralentir le rythme.
Nous rejoignons, la Vallée de l’Eure à Coulombs pour arriver à Maintenon à 12h30 devant le restaurant « au petit marché » tant attendu (moyenne 25 km/h).
Bière pour tout le monde sauf Daniel G et Badoit. Claude se risquera pendant le repas à un petit vin rouge (a-t-il bien fait ?).
Le restaurant a tenu ses promesses avec un excellent confit (après le foie gras pour quelques uns) et une tarte aux figues très sympathique.
Il est temps de reprendre nos machines à 14h30, il fait chaud, plus de 28°.Nous quittons la Vallée de l’Eure pour la Vallée de la Voise par de jolies petites routes ombragées jusqu’à Auneau. Entre temps, déconcentré par un bavardage avec Christian, je n’évite pas un trou. La sanction est immédiate : crevaison de la roue arrière. Heureusement nous sommes à l’ombre près d’une rivière. Je change rapidement ma chambre pour rester fidèle à ma réputation (5 à 6 minutes).
Peu après Auneau dans la plaine de Beauce, nous tournons plein Nord pour amorcer notre retour. Vin arrière, la vitesse de croisière augmente rapidement au dessus de 30 km/h.
Au-delà, de 33 km/h nous entendons «on lève ». Claude en effet montre des signes de fatigue.
A Greffiers, nous ferons une pause pour remplir les bidons et nous arroser à la Fontaine. Claude récupère.
La route du coin du bois est appréciée pour l’ombre retrouvé. Notre retour est désormais classique par La Clairière, Auffargis et les « 7 tournants ».
Au Mesnil, dernier regroupement général. Comme à l’habitude, l’allure est soutenue vers Trappes. Nous roulons en file, je suis Patrice, vitesse 33/34 Km/h, je passe pour la 1ère fois la plaque tout content d’avoir franchi les 10.000 km depuis le 1er janvier.Grossière erreur : il ne faut jamais mettre le Grand Plateau en groupe en dessous de 35 km/h surtout lorsque celui qui vous précède est sur le petit – le temps de réaction en cas de léger ralentissement est en effet plus réduit par l’inertie.
Je touche la roue arrière de Patrice, et par un mauvais reflexe je ne puis m’écarter. Patatras, j’effectue un vol plané et tombe lourdement sur le coté droit. Sonné, je ne me relève pas immédiatement et est tout de suite entouré de mes compagnons et d’une automobiliste attentive à mon état., après quelques instant, je reprend mes esprits, j’ai mal à la hanche, dans le dos, et à la poitrîne.
Refusant les services de l’automobiliste (j’aurais certainement du accepter), je repars à vélo avec mes douleurs, j’ai du mal à respirer et à appuyer sur la jambe droite.
Je rentre direct à la maison où je retrouve Monique qui commence à s’inquiéter (il est 18h05).
Je prends ma douche et devant mon état, Monique me conseille fortement d’aller aux urgences dès ce soir.Direction Hôpital de Trappes, avec une béquille pour soulager ma jambe droite, où il y a affluence. J’attends 2 Heures avant d’être pris en charge. Mes difficultés à respirer m’inspirent déjà une fracture des côtes et ma jambe m’inquiète car les symptômes sont proches d’une fracture du Grand Trochanter que j’avais eu en 1983.
Dans la salle de radiologie, je manque de m’évanouir, retour en cellule d’urgence mis sous oxygène et prise d’un anti douleur.
Finalement le diagnostic tombe : fracture de la Côte C3 avec léger déplacement. Contusions à l’épaule et à la hanche (pas de fracture visible). Arrêt de toute pratique sportive pour 1 mois. Mon objectif de 12.000 km dans l’année est définitivement compromis.
Cela n’arrive pas qu’aux autres, même aux donneurs de leçons (qui doivent aussi se l’appliquer à eux-mêmes !!!!).Merci à mes compagnons de route pour cette très belle sortie et toute leur attention.
Alain Léveillé